Des millions de femmes dans le monde se voient refuser l'accès à l'éducation, aux services de santé et aux opportunités économiques, ont un accès réduit à la nourriture ou vivent dans la crainte de violences fondées sur le sexe. Selon les Nations unies,les femmes âgées de 24 à 35 ans sont 25 % plus susceptibles que les hommes de vivre dans l'extrême pauvreté. L'égalité entre les hommes et les femmes n'est pas seulement un droit humain fondamental, c'est aussi un fondement nécessaire à un monde pacifique, prospère et durable. En Europe, l'écart entre les hommes et les femmes en matière d'emploi est de 12 %. Les femmes sont toujours sous-représentées sur le marché du travail, avec seulement 67 %, contre 79 % pour les hommes.
Ladiscrimination fondée sur le sexe se manifeste également par l'écart de rémunération entre les hommes et les femmes. Dans l'ensemble de l'UE, la différence de salaire horaire brut moyen entre les femmes et les hommes est restée élevée (15 %). Selon la Commission européenne, la différence de niveau de rémunération entre les hommes et les femmes résulte du "non-respect de la législation en matière d'égalité de rémunération et d'un certain nombre d'inégalités structurelles". Le Luxembourg a l'un des écarts de rémunération les plus faibles de l'UE et, à l'occasion de la Journée internationale de la femme, le 8 mars 2023, le STATEC Luxembourg a publié les derniers chiffres sur l'écart de rémunération entre les hommes et les femmes, montrant que les femmes gagnaient en moyenne 0,2 % de plus par heure que les hommes en 2021. Néanmoins, pour l'ensemble de l'UE, il est peu probable que les femmes atteignent l'équité salariale avant 2086, selon les données d'Eurostat.
Ladiscrimination fondée sur le sexe est également visible dans d'autres aspects de l'emploi. Au Royaume-Uni, par exemple, un rapport de la Commission pour l'égalité des chances indique que 30 000 femmes perdent chaque année leur emploi en raison de leur grossesse, et que seulement 3 % de celles qui rencontrent un problème déposent une plainte auprès d'un tribunal du travail.
Selon les statistiques d’Eurostat, le taux d'emploi des femmes (âgées de 20 à 64 ans) dans l'Union européenne (UE) s'élevait à 67 % en 2018 (69,3% en 2022), le Luxembourg employant 68 % (en 2023 70,3%) de femmes contre 76 % d'hommes (77,7% en 2023).
Les inégalités persistent et, dans certains cas, se sont aggravées en raison de la crise sanitaire COVID-19. On constate également que le cumul de critères discriminants (âge,handicap, origine ou situation professionnelle) accroît considérablement les inégalités entre les femmes et les hommes.
En 2018, 85% des signataires de la Charte abordent la question dugenre dans leur politique degestion de la diversité, ce qui fait de ce critère le plus abordé.
Ressources externes
La parité homme/femme au sein des organisations apporte des visions complémentaires, plus créatives et permet des résultats plus innovants. Cet équilibre est fondamental à tous les niveaux de la hiérarchie afin de mieux lutter contre les stéréotypes et favoriser l'égalité des chances.
Plusieurs pistes permettent d'amener plus de diversité degenre au sein des structures. L'une des clés, sur le long terme, est d'établir des partenariats avec le monde éducatif afin de combattre les représentations stéréotypées et démontrer que le secteur et l'entreprise peuvent accueillir tous les genres au même titre. Une autre piste est de revoir l'image véhiculée dans les campagnes de communication, qui se veut le reflet de cette volonté d'intégrer plus de diversité degenre dans les équipes.
Une démarche égalité peut s'initier par de simples actions, pas à pas. Pour aller plus loin, le MEGA soutient les organisations à travers le programme Actions Positives (état des lieux financé, accompagnement par le Ministère...)