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DOHEEM MATENEEN

Nom de l'entreprise : FONDATION CARITAS LUXEMBOURG

Secteur d'activité : Santé humaine et action sociale

Catégorie de l'entreprise : Fondation, Association, ONG

 

Sensibiliser, former et impliquer

Description de l'action

Le projet intitulé « Doheem mateneen» met sur pied un logement inter-générationnel selon un concept de cohabitation sociale basé sur l'entraide. Etudiants, seniors, réfugiés et personnes vivant en précarité se retrouvent sous le même toit de l’immeuble situé 9, rue Halanzy à Beggen. Le bâtiment est composé de 12 appartements d’une surface moyenne de 45 m² répartis entre personnes âgées réfugiées ou anciens sans abris et de 2 unités d’environ 180m2 avec chacune 6 chambres individuelles pour étudiants d’une surface moyenne de 15 m² avec cuisine et salon communs. De plus il existe un appartement d’environ 75m² pour une jeune famille défavorisée, et qui pour un loyer modéré intervient occasionnellement en tant que référant technique dans la résidence. Le cœur de la résidence est sa salle commune polyvalente sur deux niveaux.

En contrepartie d’un loyer modéré, les étudiants sont prêts à aider les personnes âgées en perte d’autonomie via de l'aide à lamobilité, un accompagnement pour faire les courses, de l'assistance administrative, des petites réparations, l'organisation de repas communs, du jardinage, etc. La participation des étudiants est estimée à 2-3 heures par étudiant et par semaine en moyenne.

Plusieurs associations et services sociaux (Caritas Accueil et Solidarité, le Service Solidarité etintégration, LISEL) assurent l’accompagnement social de leurs clients respectifs et organisent le volet sociocommunautaire. 

Contexte

Au Luxembourg, le taux de pauvreté des personnes âgées est très bas comparé au taux européen. Cependant, il existe des groupes de personnes âgées qui sont fragilisées : des personnes, à revenus modestes, qui ont vécu dans des foyers et des logements accompagnés suite à des problèmes multiples ainsi que d’autres personnes comme par exemple des réfugiés au Luxembourg. Toutes ces personnes sont fragilisées non seulement à cause de leur situation matérielle, mais également parce qu’elles vivent souvent des situations d’isolement. De l’autre côté, nombreux sont les étudiants souvent d’origine étrangère, certains dépaysés, qui peinent à financer le loyer pour un logement.

Pour faire face à ces problèmes de logement, de nouvelles formes d’habitation comme la cohabitation se doivent d’être mises en place. Ce projet permet une cohabitation entre personnes âgées et fragilisées et étudiants à revenus modestes. En contrepartie d’un loyer très modéré, les étudiants s’engagent à faire un bénévolat de 2-3 heures par semaine soit au niveau personnel (un étudiant qui propsoe un service à une personne) ou au niveau de la communauté (préparer une soirée de jeux, regarder un film, inviter à une promenade ou une visite, aide dans le jardin…) pour les personnes âgées en perte d’autonomie. Ce modèle de cohabitation solidaire a notamment pour objectif de prévenir l’isolement des personnes âgées fragilisées au Luxembourg.

Le montage de ce projet a été réalisé en étroite collaboration avec la ville de Luxembourg et la Fondation Caritas Luxembourg. Le terrain a été mise à disposition par la Ville de Luxembourg via un bail emphytéotique avec certaines conditions. 

Objectifs

A court terme le projet veut éviter l'isolement des personnes vulnérables.

Le mélange des bénéficiaires qui a priori peut sembler peu homogène s’avère homogène grâce à cette cohabitation animée par la présence d’étudiants et à plus long terme le projet vise la création d’une véritable grande communauté qui puisse fonctionner en harmonie grâce à sa diversité

Approche

cf. description  de l'action

Impact

L’impact de ce projet est avant tout une cohabitation renforcée et en toute harmonie entre les étudiants et les personnes âgées.

Le rapprochement entre les résidents se fera entre autres via des activités de loisir et ludiques. Le déclencheur de ce rapprochement peut être l’organisation de soirées de jeux ou une activité d’aménagement des alentours de l‘immeuble. Les habitants découvriront peu à peu les avantages d’une vie communautaire tout en gardant leur espace privé. La communication et le respect sont des clés de réussite dans une maison internationale, inter-générationnelle et inter-religieuse.

Favoriser le dialogue, partager des compétences, des passions ou encore des hobbies sont la valeur ajoutée qui renforcera la cohabitation entre les résidents. Ou : Le dialogue, le partage des compétences, la découverte de hobbies et passions favorisent la bonne cohabitation et sont à considérer comme une valeur ajoutée.

« A faire »

La mise en place d’activités qui suscitent un intérêt commun comme les jardins avec des lits de culture surélevés ou encore l’organisation d’une fête des voisins a permis de créer une synergie positive entre les résidents. Pareil les réunions autour des problèmes relatifs à la gestion de l’immeuble qui ont permis de rassembler voire rapprocher les étudiants et les personnes âgées. Ces réunions ont permis de gérer les oublis des sorties de poubelles ou encore l’entretien des machines à laver.De plus ce projet pourrait être extrapolé à d’autres communes permettant ainsi d’héberger des populations vulnérables et notamment des BPI.

« Ne pas faire »

Un élément clé garant du succès de ce projet est l’organisation et surtout l’encadrement des activités communes. En effet il s’avère indispensable au début de prendre les choses en main et d’organiser les activités et de les proposer de façon régulière pour ainsi garantir la participation de tous. Ces réunions régulières sont absolument nécessaires pour garantir le succès de la cohabitation et l’approche « laissez-faire » semble ne pas fonctionner. Ces réunions devraient être menées par un des professionnels d’une des 3 groupes (CAS., CSI, Lisel). Il convient de noter que cette ressource a été sous-estimée lors de l’exercice de conception du projet. Avec 29 résidents et 13 nationalités, le bon déroulement des réunions demande 3 traductions simultanées français, albanais et arabe en plus du luxembourgeois en de l’anglais qui sont le langues communes de base. Aussi une attitude plutôt directive en réunion est préconisée.

Mots-clés : Accueil et socialisation

Publié le 03 juin 2019

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